Dans le cadre de la Célébration de la Journée Internationale des Droits de l’Enfant, le Centre d’Etudes et de Recherches Juridiques de la Faculté de Droit et des Sciences Politiques de l’Université d’Antananarivo (CEReJ), en partenariat avec la Plate Forme Société Civile pour l’Enfance (PFSCE) a organisé une table ronde portant sur « Droits et protection des enfants en ligne » à la Faculté de Droit et des Sciences Politiques de l’Université d’Antananarivo ce jeudi 2 décembre 2021 à 10h.
Internet est aujourd’hui un outil incontournable au quotidien et les réseaux sociaux sont devenus le moyen par lequel l’enfant se démarque du monde des adultes de par son utilisation autonome d’internet. En effet, de plus en plus d’enfants manipulent seuls un Smartphone, un ordinateur et on les retrouve seuls ou entre eux dans les cybercafés. Si Internet en lui-même est avant tout un outil essentiel, le danger vient de l’usage qu’une personne, en l’occurrence un enfant, décide d’en faire. Le dilemme se situe dès lors entre le droit d’accès à l’information, les violences en ligne et la responsabilité des adultes par rapport à l’utilisation d’internet.
Bien que la Convention internationale sur les Droits de l’Enfant n’aborde pas de manière spécifique la question de la protection de l’enfant en ligne, et pour cause la question n’était pas d’actualité en 1989, il n’en demeure pas moins que plusieurs droits de l’enfant sont concernés par son utilisation d’internet et des réseaux sociaux. Il en est ainsi du droit de l’enfant à l’information, de son droit à la liberté d’expression. Mais à bien des égards, internet peut se révéler aussi source de danger pour les mineurs, à travers des mauvaises rencontres qu’ils peuvent y faire ou les contenus nocifs, les menaçant dans leur intégrité physique ou leur intégrité morale. Parfois, ce sont même les parents, qui portent atteinte aux droits de leurs enfants et sans le savoir peuvent les mettre en danger lorsqu’ils divulguent la vie privée de leurs enfants sur les réseaux sociaux.
L’objectif principal de la table ronde est de permettre une meilleure appréhension des violences en ligne dont les enfants sont victimes ainsi que des actions pour lutter contre ces violences.
Tandis que les objectifs spécifiques sont : La mise en œuvre des droits de l’enfant et la protection de sa vie privée ; Les violences en ligne subies par les enfants : les abus et l’exploitation sexuelle en ligne ; La lutte contre la cybercriminalité ; et La prise en charge des victimes
Tous les acteurs en la matière étaient presque présents, à savoir : le Ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme ; le Ministère de la Sécurité Publique (Police intervenant dans le domaine de la protection de l’enfant) ; la Faculté de Droit et des Sciences Politiques de l’Université d’Antananarivo ; la Plate Forme de la Société Civile pour l’Enfance ; et l’ECPAT.
Les thèmes suivant ont été abordés : La Protection de la vie privée de l’enfant dans le contexte d’Internet ; Le Rôle de la PFSCE dans le cadre de la protection des enfants ; Les Violences en ligne ; La Protection de l’enfant et Cybercriminalité ; La Présentation du site de signalement arozaza.mg ainsi que le portail mondial de signalement contre les abus et exploitation sexuelle en ligne à Madagascar de l’IWF (Internet Watch Foundation) qui est en lien avec le site arozaza.mg ; L’ Accompagnement des enfants victime violences sous toutes ses formes ; Et ensuite suivi des discussions et échanges avec le public.
A noter qu’ Il est important de faire ressortir comment le public, et notamment les acteurs concernés dans le cadre des droits de l’enfant ainsi que les universitaires enseignants et étudiants pourront utilement contribuer au respect des droits et de la protection des enfants en ligne.