L’exploitation sexuelle des enfants en ligne est un crime commis par des abuseurs qui utilisent les technologies de l’information et des communications (TIC) et/ou Internet pour exploiter des enfants.
L’expansion des TIC (technologies de l’information et des communications) a fait de l’exploitation sexuelle des enfants en ligne un phénomène en plein essor. Les nouvelles technologies font désormais partie intégrante de la vie des enfants et jouent un rôle extrêmement important dans leur développement éducatif et social.
Ces nouveaux « outils » nécessitent un apprentissage responsable, d’autant plus que les enfants sont particulièrement vulnérables dans cet environnement où réalité et virtuel se mélangent. Ainsi, il est important de rappeler que malgré la nature « virtuelle » des actes commis, de vrais enfants se trouvent derrière les écrans et sont potentiellement victimes d’exploitation ; pas seulement à un moment « T », mais sur un temps beaucoup plus long puisque les images peuvent être diffusées à l’infini : c’est ce que l’on appelle la « re-victimisation ».
L’exploitation sexuelle des enfants en ligne reste une catégorie d’exploitation sexuelle très générique : elle est composée de formes d’exploitation sexuelle d’enfants en ligne distinctes. Il s’agit, de façon non exhaustive, du sexting, des images sexualisées d’enfants mais aussi des matériels d’abus/d’exploitation sexuels d’enfants, du grooming ou du live streaming.
Les matériels d’abus/d’exploitation sexuels d’enfants
Le terme de matériels d’abus/d’exploitation sexuels d’enfants est encore peu utilisé comme l’explique le Guide de terminologie pour la protection des enfants contre l’exploitation et l’abus sexuels. Il tend aujourd’hui à remplacer les références faites à la « pédopornographie » ou « cyber pédopornographie » ; et ce afin de ne pas associer les termes de « pornographie » et « d’enfant ». La pornographie s’utilise en effet pour parler d’activités sexuelles entre adultes consentants à des fins de plaisir sexuel. Or exploiter ou abuser sexuellement d’un enfant ne pourrait pas être assimilé à cette notion. Cela pourrait conduire (même inconsciemment) à légitimer l’acte illicite, à sous-entendre que l’enfant peut être consentant ou à minimiser ce que l’enfant a subi. En choisissant de parler de « matériels d’abus/d’exploitation sexuels d’enfants », on replace l’acte d’abus/d’exploitation au cœur de la phrase.
Les termes de « pédopornographie » ou « pornographie enfantine » restent malgré tout utilisés, notamment dans le contexte juridique.
Le grooming
Le grooming est utilisé pour parler de la sollicitation d’enfants à des fins sexuelles. Dans le cadre de l’environnement en ligne, cela signifie qu’un abuseur va prendre contact avec un enfant afin d’obtenir de lui des faveurs sexuelles (via une webcam par exemple) ou afin de le rencontrer hors ligne pour abuser de lui sexuellement.
Le « live streaming »
Le live streaming est la retransmission en direct d’abus sexuels en ligne, souvent via une plateforme de streaming (comme Skype par exemple) qui permet à l’abuseur de participer à l’acte lorsqu’il se produit.
Il s’agit de crimes sur enfants difficiles à identifier et à poursuivre car si l’abuseur n’enregistre pas l’abus, aucune trace n’est retrouvé.
Source : ECPAT